Une première attaque
Le navire, avec à son bord un équipage russe de 15 personnes, transportait officiellement une cargaison de bois à destination de l’Algérie lorsqu’il fut abordé le 24 juillet 2009 par un groupe depersonnes sur un canot à moteur portant les couleurs de la police suédoise.
Les intrus, se présentant comme des policiers, arrêtent l’équipage, blessant l’un d’entre eux, et fouillent le bateau. Après leur départ, l’équipage remarque que du matériel de transmission a été endommagé et que les bouées de secours sont absentes. Les circonstances de l’incident ne sont pas signalées immédiatement par le capitaine du bateau, qui décide de ne pas s’arrêter pour une enquête, mais de continuer à naviguer vers l’Algérie. La Suède déclare plus tard que ses forces de police n’étaient bien sur pas impliquées dans l’abordage du vaisseau et ouvre une enquête.
Disparition
Les autorités britanniques ont eu un dernier contact avec le bateau au large du Pas de Calais le 28 juillet mais rien de particulier ne fut détecté durant la communication, même s’il est possible que l’équipage était sous la contrainte au moment de cette communication. Le bateau continua à envoyer en tous cas des messages d’identification automatique jusqu’au 30 juillet. Il semblerait qu’un membre de l’équipage aurait eu un contact téléphonique avec la police suédoise le 31 juillet, mais celle-ci refus de divulguer la nature de l’appel
Plus aucune communication n’aura lieu après cette date et le bateau n’arriva pas au port algérien de Béjaïa le 5 août qui était la date d’arrivée programmée, ni après d’ailleurs.
Les radars de suivi côtier ont eu la dernière fois le signal du bateau à Brest en France. Il a été par la suite observé par une patrouille aérienne près des côtes portugaises. Une alerte pour détournement a été émise par Interpol le 3 août.
Redécouverte
Le 14 août, le bateau est vu à 400 milles nautiques des côtes du Cap-Vert.
Seconde attaque ?
Le 14 août, la commission européenne déclare que le vaisseau a peut-être été victime de piraterie et mentionne que le bateau a été attaqué deux fois. en effet, après l’incident de l’abordage suédois le bateau a été attaqué une nouvelle fois au large des côtes du Portugal. Ces actions « n’ont rien en commun avec les actes de piraterie ou de de vol en haute mer », selon un porte-parole de la Commission européenne.
Enquête
A noter que les pompiers de Jakobstad, le prt de départ de l’Artic sea, ont commencé des mesures de radioactivité, le 14 août sur le quai de départ du navire, ce qui confirmerait que la marchandise contenue dans les cales devait être « très » particulier… L’enquête a été arrêtée par l’autorité de sécurité finlandaise des radiations et du nucléaire qui déclara qu’il n’y avait aucune radiation.
Rançon
Le samedi 15 août, alors que le bateau n’a toujours pas été localisé précisement (les satellites russes et ceux de l’OTAN auraient-ils tous été en panne ?), les autorités finlandaises annoncent qu’une demande de rançon a été adressée au propriétaire du navire. Cette rançon s’élèverait, selon le site internet du Financial Times Deutschland, à 1,5 million de dollars. Au vu de la cargaison du navire, et en fonction de cette demande de rançon ainsi que du molestage des marins par de « faux » policiers suédois, certains experts privilégient la piste d’un règlement de comptes.
Navire retrouvé et arrestation de suspects
Le lundi 17 août, la Russie annonce la découverte du cargo qui a été retrouvé dimanche vers 23 heures, heure française, à 15 milles marins (environ 30 kilomètres) des côtes de la Guinée-Bissau et 300 milles marins (environ 550 kilomètres) au sud des côtes du Cap-Vert .
Quatre Estoniens, deux Lettons, et deux Russes qui ont pénétré à bord le 24 juillet ont été arrêtés selon les autorités russes et se trouvent sur l’escorteur Ladny de la Flotte maritime militaire de Russie.
Info ou intox ? En tous les cas, le voyage de l’Artic Sea restera encore très longtemps entouré d’un véritable mystère.